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La stratégie SMART dans le traitement de l’asthme : quel apport ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.421 
M. Ferchichi , H. Zaibi, R. Fessi, A. Jarrar, K. Zayen, N. Guediri, B. Dhahri, J. Ben Amar, H. Aouina
 Hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Il est établi que la pierre angulaire du traitement médicamenteux de l’asthme est la corticothérapie inhalée associée au bronchodilatateur de courte durée d’action en cas de gêne. Récemment, plusieurs études ont montré la faisabilité et l’efficacité d’une stratégie alternative basée sur l’association fixe de corticoïdes inhalés et de bronchodilatateurs de longue durée d’action de type formotérol, utilisée à la fois en tant que traitement de fond que de secours (stratégie SMART).

Objectif

Étudier l’apport, en termes d’observance et de contrôle de l’asthme, de l’association fixe budésonide–formotérol utilisée à la fois en tant que traitement de fond et de secours.

Méthodes

Étude comparative transversale menée entre 15 mars et 15 avril 2019 incluant les patients suivis à la consultation de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis, pour asthme modéré a sévère depuis plus que 6 mois. Nous avons évalué l’observance et le contrôle de l’asthme en utilisant respectivement le score ACT et le questionnaire de Morisky (4 items). Deux groupes ont été comparés : Groupe 1 (G1) : patients suivant la stratégie SMART (n=22). Groupe 2 (G2) : patients sous CSI/LABA associée à du salbutamol à la demande (n=99).

Résultats

Ont été inclus 121 patients âgés en moyenne de 38±8 ans avec un sexe ratio à 0,53. Les patients du G1 étaient non significativement plus jeunes (32±5 ans vs 46±7 ans). Ils étaient plus observant à leurs traitements de fond sans que la différence soit significative ; ainsi 55 % des patients du G1 avaient un score de Morisky à 0 versus 41 % dans le G2. Concernant le contrôle de l’asthme, l’ACT moyen dans G1 était de 20 versus 16 dans G2. L’asthme était contrôlé chez 58 % des patients de G1 versus 19 % dans le G2 (p<0,001). Le nombre moyen d’exacerbation annuelle dans G1 était de 1,2 versus 3,05 dans le G2 (p=0,05).

Conclusion

Il ressort de notre étude que la stratégie SMART aurait permis de diminuer le nombre d’exacerbations et d’améliorer le contrôle de l’asthme. Par contre, elle n’aurait pas d’impact sur l’observance thérapeutique par rapport aux autres stratégies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 187-188 - janvier 2020 Retour au numéro
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